En Mai fait ce qu'il te plait ....
En Mai fait ce qu’il te plait,
C’est pour ça que nous recevons au mois de mai la lettre de l’ASCAPE.
La dernière, postée le 9 mai 2014, est un concentré de non-dit et doit être en partie rédigée à partir d’un générateur de langue de bois. Si, si, je vous assure ce générateur est d’une utilisation très simple ; il vous permet de vous sortir de toutes les situations embarrassantes et vous évite de faire des promesses que vous n’avez pas l’intention de tenir.
Suivez-moi un instant et nous allons tenter de décoder quelques points :
M. Pascal Picot, absent rappelons-le lors de la dernière assemblée, rédige donc l’édito et n’hésite pas à se réjouir d’accueillir deux nouveaux représentants de propriétaires à savoir Mme Bayol et M. Thylefors. Pour avoir vécu cette réunion, plutôt houleuse, mal préparée et conduite à l’avenant, je peux certifier ici que la réjouissance n’était pas de mise et que c’est réellement sous la pression des Présidents de Copropriété que ces deux personnes ont pu être élues. Un troisième candidat, tout aussi engagé et compétent, a du reste été refoulé. J’ai encore en mémoire la confusion des votes et la gêne de ceux qui ont voté contre (relisez le compte rendu rédigé à chaud). Il faut cependant raison garder et il convient de noter que c’est peut-être la première fois que deux personnes sont élues sans cooptation préalable.
Vous observerez que M. Picot est élu sur deux catégories selon cette lettre –lors du vote il était candidat sous les trois catégories B,D et E- et nous n’avons même pas pu obtenir d’explications car même les droits de vote ne sont pas transparents (en clair des Présidents de certaines copropriétés, classés Résidence de Tourisme, n’ont pas de droit de vote sur certains votes puisque ces droits sont attribués à l’un des Directeurs du site).
Et M. Picot de terminer son édito, grandiloquent, nourri par ce fameux générateur de langue de bois : « En privilégiant systématiquement l’intérêt collectif, en conservant toujours une vision à long terme de Cap Estérel, et en veillant à une bonne maîtrise du budget ». On dirait du De Gaulle, mais pour ça il faut une certaine hauteur de plafond.
Pour tous ceux qui ont vécu cette réunion je crois pourvoir dire que l’on ne peut guère plus se moquer des gens. Nous n’avons eu de cesse de réclamer l’argumentation des facturations d’honoraires exorbitantes à la SOGIRE –voisine de l’ordre de 170 000 euros par an sur un budget annuel de l’ordre de 2,4 M€ - et nous n’avons eu que des réponses incantatoires et répétées de M. Maître nous assurant du bien fondé de telles dépenses, Mme Constantin ayant affirmé qu’elle nous transmettrai la ventilation des prestations Sogire, nous sommes toujours en attente…Comment M. Picot peut-il parler d’intérêt collectif quand Pierre et Vacances dans le même temps nous explique ne plus vouloir assurer le service des lignes téléphoniques des propriétaires sans bail, quand Pierre et Vacances multiplie tous les ans, depuis deux ans, les forfaits loisirs d’un taux voisin de 25% par an. Lorsqu’il évoque « une vision » je voudrais lui rappeler les glissements de terrain aux Villas du Hameau et les différentes épreuves juridiques en cours, les quelques dizaines d’hectares qui ne sont pas aménagées, et la construction de cette nouvelle guérite de sécurité dans un nouvel imbroglio juridique puisqu’il s’agit d’une dépense de près de 75000 euros sur des terrains qui pourraient ne pas être du domaine de l’Ascape. Pour parler d’intérêt collectif, de vision, de maîtrise il faut d’autres qualités, d’autres engagements, d’autres dispositions de cœur et d’esprit ; il faut surtout être animé par d’autres valeurs.
Le paragraphe sur les représentations est aussi un bel exemple de confusion et de non-dit alors que bien entendu on termine par une exhortation aux petits copropriétaires pour participer aux assemblées générales de leur copropriété. En réalité contrairement à ce qui est écrit on ne reconnaît pas le syndic mais le syndicat et dans le meilleur des cas son Président, généralement élu délégué titulaire à l’Ascape. N’imaginez pas contrairement à ce qui peut être dit que le vote est démocratique. En fait il n’y a qu’un syndic de reconnu c’est la SOGIRE et il ne faut même pas le mettre en concurrence. Ici il n’est pas évoqué les retards de paiement de charges de P&V à la SOGEDIM.
S’agissant du graphe sur la maîtrise du budget acceptez que cette répartition par catégorie de dépenses si elle est informative ne traduit en rien une réelle maîtrise. Sur le classement du site et des copropriétés le plus grand flou existe car pour l’Ascape certaines copropriétés sont résidences de Tourisme et pour la gestion de la Copropriété elles ne le sont plus selon des propos de Mme Constantin.
Si avec vous on se réjouit et si nous sommes fiers comme vous du personnel des espaces verts, si nous sommes fiers des propriétaires qui donnent de leur temps bénévolement pour l’intérêt général, nous ne sommes pas fiers du tout de la représentation à l’Ascape –à chacun de se re-connaître et encore moins fier de cette lettre que vous diffusez avec nos subsides.
Pourquoi ne parle t-on pas de cette Direction bicéphale sur le site alors que chacun ne sait plus à qui il faut s’adresser ? Pourquoi ne parle t-on pas de ces augmentations annuelles exorbitantes des cartes loisirs ? - vous aurez probablement bientôt réussi, en agissant de la sorte, à créer une réelle force inter-copropriété - Pourquoi ne parle t-on pas des charges payées, annuellement, sans mise en concurrence, au syndic SOGIRE filiale du groupe ? Pourquoi ne parle t-on pas des suppressions de service de Pierre et vacances alors que cela a été l’objet d’un point lors de la dernière assemblée générale ? Pourquoi ne parle t-on pas de toutes ces hectares en friche ?
Nul n’ignore que cette lettre ne peut pas tout traiter et notamment des sujets les plus délicats car l’objet est d’informer le maximum de propriétaires mais cette lettre financée par nos soins ne peut pas se limiter à une ode à P&V.
Vous avez juste le droit de diffuser ce type de lettre avec vos subsides mais jamais avec les nôtres. Il s’agit tout simplement d’une usurpation jusqu’ici librement consentie. Mais pour combien de temps encore !
André Montialoux - Président de la Copro G et délégué titulaire ASCAPE
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