Comment Françoise Gri pense t-elle l’avenir du Groupe Pierre & Vacances ?
Pour tous ceux qui sont intéressés je vous renvoie sur son blog http://www.francoisegri.com où son dernier billet intitulé « Faire savoir et engager « donne les clés de cette modernité.
Décodons cependant quelques traits pour une meilleure compréhension : l’idée centrale est de faire de chaque collaborateur un acteur d’une ligne directrice chargée de sens, un sens holomorphe tel, que chaque client deviendra co-créateur de son séjour de vacances et à son tour porteur d’une histoire vertueuse génératrice de liens positifs.
Tout ceci est merveilleux et saluons la Women Power (clin d’œil à son dernier livre aux Editions du Rocher) d’être aussi juste dans cette quête de modernité (clin d’œil au dernier livre de Jacques Attali : Histoire de la modernité) qui dépasse largement la foi et la raison pour faire fleurir les germes culturels, artistiques, philosophiques, émotionnels qui envelopperont le client d’un halot altruiste, une utopie modeste, qui fera alors du bonheur de l’autre le ressort de sa propre satisfaction et le levier de sa croissance.
J’ai traduit ainsi en quelques mots les différences essentielles entre les storytellers et les storydoers . En effet ce dernier concept repose sur la capacité d’une entreprise à transformer une histoire en une voie suivie par l’ensemble des entités et de ses consommateurs. Chaque élément, chaque acteur, suivent ainsi une histoire commune en même temps qu’ils contribuent à l’alimenter. Un système vertueux auto-alimenté : même si le fondateur en avait rêvé il ne l’a jamais fait, jusqu’ici.
Quelle belle histoire ! sauf que la « louve solitaire » comme elle est surnommée, au sein du MEDEF, manipule bien mieux les concepts que les réalisations. Lorsque l’on connaît un tant soit peu le terrain on mesure tout le décalage et ceci transpire au-delà des concepts dans les constats réalisés. Lisez donc « j’ai découvert des salariés fiers, un esprit, ces qualités qui composent une personnalité unique. Problème : ce qu’on en voyait à l’extérieur, c’était uniquement de la pub sur des affiches, et des promotions », De mon côté j’ai souvent rencontré des salariés très sûr d’eux, souvent arrogants (rarement un responsable daigne répondre à une demande par écrit) , avec un ego tel que cette atrophie pouvait réduire leur éthique et dans les filiales telles que la SOGIRE j’ai depuis plus de 15 ans de bénévolat rencontrés des personnes quelquefois mal intentionnés, souvent aussi peu respectueuses des clients que des lois.
Madame Gri ne devez-vous pas rapidement sortir de ce monde hors sol ? coller aux réalités ? recouvrir au sein de ce groupe un état d’esprit digne de vos nouvelles ambitieuses conquêtes ? fidéliser par le réel ? …..car à continuer à faire croître ce grand écart entre ce microcosme parisien et la réalité des centres de séjour c’est une révolte de croquants qui se prépare, révolte antérieure de 30 ans à celles des bonnets rouges, révoltes avec les mêmes origines.
Bien amicalement. André Montialoux, INPG 80, président d’un conseil syndical sur Cap Estérel.
Commenter cet article